Le Parlement européen «prie instamment» les nouvelles autorités au pouvoir au Burkina Faso «de respecter le calendrier convenu afin de rétablir l’ordre constitutionnel et de revenir à un gouvernement démocratiquement élu sous l’égide de civils».
Le parlement européen avait adopté le 14 octobre dernier, une résolution sur la situation au Burkina à la suite du dernier coup d’Etat du 30 septembre dernier.
Dans cette résolution relayée ce week-end les médias, le parlement européen condamne «avec la plus grande fermeté» ce putsch, «prend acte» du fait que le nouveau président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, «s’est engagé publiquement le 03 octobre 2022 à respecter l’engagement pris en juillet 2022 par les précédents dirigeants burkinabè d’organiser des élections et de faciliter le retour du Burkina au régime civil d’ici juillet 2024».
Le texte aborde plusieurs autres aspects de la situation qui prévaut dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, dont la question de l’insécurité et des groupes terroristes qui exposent «des civils à davantage de souffrances».
A ce sujet, alors que le pays veut en découdre avec le terrorisme, le Parlement attire l’attention de Bamako sur le fait que «que le recours à des entreprises militaires privées telles que le groupe Wagner va à l’encontre de l’objectif d’apporter la paix, la sécurité et la stabilité au Burkina Faso et au Sahel».
Cette mise en garde est faite alors que la résolution affirme qu’un groupe d’entreprises militaires russes a écrit aux nouvelles autorités burkinabè pour «proposer de former l’armée du pays dans sa lutte contre les djihadistes».
Se disant «profondément préoccupé par les activités du groupe russe Wagner dans la région du Sahel», le Parlement européen «conseille vivement aux autorités burkinabè de ne pas recourir au groupe Wagner pour former leur armée ou parvenir à la stabilité», relevant que la société paramilitaire russe privée Wagner «a commis de nombreux crimes de guerre dans la région».