Kinshasa et Kigali ont convenu, samedi 5 novembre à l’issue d’une réunion à Luanda, la capitale de l’Angola, de poursuivre le dialogue en vue de résoudre la crise politique qui oppose la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda.
A l’initiative du dirigeant angolais, Joâo Lourenço, également président en exercice de la Conférence International sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), une rencontre tripartite a eu lieu à Luanda, entre des ministres des Affaires étrangères d’Angola, de la RDC et du Rwanda.
Les relations entre les autorités congolaises et rwandaises sont tendues depuis le regain de violences dans l’Est de la RDC où la rébellion M23 combat l’armée congolaise, avec le soutien du Rwanda selon Kinshasa.
Les trois chefs de diplomatie ont résolu de définir un calendrier pour accélérer la mise en œuvre de la feuille de route de Luanda du 6 juillet dernier, ainsi que des engagements pris par les parties à l’occasion de la Réunion de la Commission Mixte Permanente entre la RDC et du Rwanda, organisée les 20 et 21 juillet 2022 à Luanda. Les deux réunions avaient appelé à la cessation des hostilités par le M23 et à son retrait immédiat.
Les ministres se sont également prononcés pour un déploiement immédiat du Mécanisme de vérification ad-hoc à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, à l’Est de la RDC.
Dans un discours adressé à la nation le 3 novembre dernier sur la situation à l’Est du pays, le président congolais, Félix Tshisekedi, a, entre autres, indiqué que le Rwanda «a en réalité des velléités expansionnistes avec comme intérêt principal l’appropriation de nos minerais ; et pour ce faire, il s’active à déstabiliser l’Est du Congo pour créer une zone de non droit en vue d’assouvir ses appétits criminels».
Rappelons que Joâo Lourenço avait été désigné par l’Union africaine pour jouer le rôle de médiateur dans la crise congolo-rwandaise, précisément pour «aider à restaurer la confiance entre les deux pays voisins».