Le gouvernement tchadien a accepté l’ouverture d’une enquête internationale sur la répression des manifestations du 20 octobre dernier, provoquées par la prolongation de la transition et le maintien au pouvoir du président Mahamat Idriss Deby Itno.
«Le gouvernement du Tchad accepte une enquête internationale sur les événements du 20 octobre», a écrit sur Twitter, Aziz Mahamat Saleh, ministre tchadien de la Communication et porte-parole du gouvernement.Le bilan officiel communiqué par les autorités de N’Djamena, après ces manifestations, fait état d’une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés, des chiffres contestés par l’opposition et les ONG des droits de l’homme qui évoquent plutôt un bilan de plus de 200 morts, sans compter des centaines de blessés.
Ces ONG attendent d’en savoir plus, grâce à une enquête véritablement indépendante, sur les exactions et les tueries commises parmi les manifestants, ainsi que sur les enlèvements qui avaient suivi ces manifestations dans la capitale et d’autres villes du pays.
D’après certains observateurs, N’Djamena a consenti à cette enquête suite à la pression que lui auraient exercé la communauté internationale et des organisations internationales et nationales de défense des droits humains.
Les autorités prévoient un point de presse pour donner plus d’informations en lien avec la prochaine mission internationale d’investigation. Certaines sources diplomatiques précisent qu’il s’agira d’une mission d’enquête conjointe CEEAC-Union Africaine-ONU.
Déjà, une mission de facilitation de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEAC) séjourne depuis le 25 octobre dernier au Tchad, où elle a rencontré le Premier ministre, Saleh Kebzabo, le ministre des Affaires étrangères, ainsi que d’autres acteurs de la société civile du pays.