L’opposant gabonais, Bertrand Zibi Abeghe a déclaré être victime du harcèlement sexuel, depuis sa sortie de prison, affirmant recevoir presque quotidiennement des images de nu de la part de trois jeunes femmes qu’il menace d’ailleurs de poursuites judiciaires.
«Je ne mange pas de ce pain», a solennellement mis en garde Bertrand Zibi Abeghe, un proche du chef de file de l’opposition au Gabon, Jean Ping, lors d’un direct diffusé sur la page Facebook de l’activiste et militant de l’Union nationale «Ballack Obame».
L’ancien député du Parti démocratique Gabonais (PDG) à Bolossoville (Minvoul) dit recevoir des images pour le moins suggestives de la part de trois jeunes femmes depuis sa sortie de prison, en septembre dernier.
«Depuis trois semaines, je suis harcelé. Je ne peux pas comprendre que des jeunes filles, aussi belles que vous êtes, vous m’envoyiez votre nudité constamment», s’est-il adressé aux auteures de ces images, dont les prénoms, précise-t-il, commencent par T, M et A, tout en prenant les Gabonais à témoin.
Mais Bertrand Zibi dit voir clair. Il croit savoir que les trois jeunes femmes ont été «envoyées en mission», affirmant qu’il s’agit «d’une des nombreuses manigances» du pouvoir en place, le même qui, selon lui, grâce à ses petites mains, distille sur les réseaux sociaux, de fausses informations relatives à une supposée rencontre avec le secrétaire général du PDG (parti présidentiel). Ce qu’il a vigoureusement nié dans le même direct.
«Le Gabon est un pays de verre, a poursuivi l’opposant. Nous savons qui est derrière cette manigance. La prochaine fois que vous m’enverrez vos photos ou vos vidéos de nue, nous nous retrouverons au Tribunal de première instance de Libreville et je vous poursuivrai pour harcèlement», a-t-il averti ses supposées provocatrices.
Considéré comme le plus célèbre des prisonniers politiques, Bertrand Zibi Abeghe qui jouit de la double nationalité gabonaise et américaine, avait été arrêté le 31 août 2016 au siège du parti du leader de l’opposition Jean Ping, candidat malheureux face au président Ali Bongo, en marge de violences qui opposaient des manifestants aux forces de l’ordre.
Cet ex-député rallié désormais à l’Opposition, n’a jamais demandé de grâce présidentielle. Il a purgé la totalité de sa peine de prison de six années et a été libéré le 13 septembre 2022.