CAFE/CACAO : La Côte d’Ivoire et le Ghana lancent un ultimatum aux industriels du cacao pour non-respect du DRD

Le Conseil Café-Cacao de Côte d’Ivoire et le Cocobod du Ghana ont annoncé mercredi qu’ils feront des recommandations à leurs gouvernements respectifs «pour prendre des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à l’interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions de récoltes», pour le non-respect du paiement du Différentiel de revenu décent (DRD).

Les Côte d’Ivoire et le Ghana représentent 65% de la production mondiale de cacao.

«Le Conseil du Café-Cacao et le Cocobod invitent l’industrie du cacao et du chocolat, responsable de cette regrettable situation, à prendre les dispositions pour la reprise effective des achats conformément aux engagements pris», ont exhorté les deux entités dans un communiqué.

Le Conseil Café-cacao a expliqué que depuis le lancement du DRD en 2019, et malgré le soutien public affiché par l’industrie du cacao, ce mécanisme de prix n’a pas encore permis de réaliser pleinement l’ambition de garantir une hausse soutenue des prix bord-champ du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana.

Selon le CCC et le COCOBOD, les multinationales proposent de payer les contrats d’exportation de cacao avec un différentiel d’origine situé entre -150 et -200 pound (entre 100 mille et 150 mille Fcfa) la tonne.

Instauré lors de la campagne 2020-2021, le Différentiel de revenu décent est une prime de 400 $ (200.000 Fcfa) appliquée sur chaque tonne avec pour objectif de garantir un tarif rémunérateur aux producteurs afin d’améliorer leurs conditions de vie.

Le 30 septembre dernier, les prix bord-champ du kilogramme du cacao et de café en Côte d’Ivoire ont été fixés respectivement à 900 FCFA et 750 FCFA pour la campagne 2022-2023 en Côte d’Ivoire.