Plus de 76.000 enfants ont vu leur scolarité s’interrompre dans la partie orientale de la République démocratique du Congo (RDC), en raison des affrontements entre l’armée congolaise (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans le territoire de Rutshuru (Nord Kivu) qui ont occasionné le déplacement de plus de 188.000 personnes, a déploré ce week-end le Coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC, Bruno Lemarquis.
Plus de la moitié des personnes déplacées vivraient au sein de familles d’accueil, tandis que des milliers d’autres occupent des écoles, des hôpitaux, des églises et autres sites improvisés.
«Les affrontements de ces dernières semaines rendent encore plus pénible le quotidien de dizaines de milliers de personnes qui, depuis huit mois, paient un lourd tribut. Il est important que ces violences s’arrêtent afin que les civils puissent entamer un retour et reprendre le cours de leurs vies», a poursuivi Lemarquis.
D’après ce responsable, les nouveaux déplacements enregistrés depuis la reprise des affrontements le 20 octobre dernier, portent à au moins 237.000 le nombre de personnes déplacées depuis mars lorsque les premiers affrontements ont éclaté.
Les acteurs humanitaires travaillent avec les autorités provinciales pour tenter de venir en aide aux déplacés. Mais, reconnait le Coordonnateur humanitaire, «si l’aide humanitaire est primordiale pour sauver des vies et soulager les souffrances des populations affectées par les violences, elle n’est toutefois pas la seule solution aux problèmes humanitaires, qui viendra du rétablissement de la sécurité et de la paix».