La 27è Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP27) qui se tient depuis le 6 novembre à Charm-el-Cheikh en Egypte, offre une tribune unique aux Etats pour vendre au reste du monde diverses solutions écologiques aussi bien en matière de transition écologique qu’au niveau de l’atténuation des changements climatiques.
C’est le cas de la République démocratique du Congo (RDC) qui, pour se donner les moyens de peser dans le débat écologique à l’échelle planétaire dans les années à venir, compte se doter prochainement, d’une «Cellule scientifique» ayant pour mission de quantifier le CO2 que le pays va éviter d’émettre en produisant les précurseurs des batteries électriques.
C’est le ministre congolais de l’industrie, Julien Paluku Kahongya a livré ces projections, en marge de la COP27, en mettant en avant les avantages comparatifs écologiques de son pays.
«Vous savez que le monde entier a souvent parlé de notre pays en termes de réserve de forêt et de réserve en minerais. Mais jamais, on n’a su que nous constituons la solution dans la transition énergétique. Le monde ne peut pas entrer en pleine transition énergétique et écologique sans la RDC», a tenu à souligner le ministre congolais.
Il a en outre insisté sur les recettes endogènes de son pays : «C’est à travers ses forêts, à travers ses minerais, que la RDC peut apporter la solution écologique au monde », précisant que son pays se trouve dans «le bassin du Congo qui renferme le 1/5 de toutes les réserves forestières du monde. Il est important que cela soit dit, et connu».
Au-delà de la forêt, a indiqué Kahongya «nous sommes encore ce pays-là qui détient le lithium, le cobalt, le manganèse, le nickel et tant d’autres minerais qui entrent dans les précurseurs des batteries électriques», autant d’arguments qui ont pour finalité, sans détour, de capter le financement carbone en discussion à la COP27.
Le bassin du Congo est le second poumon vert de la planète après la forêt tropicale de l’Amazonie, dont il est appelé à dépasser les capacités dans les prochaines années.