La Force conjointe du G5 Sahel créée en 2017 par les chefs d’État du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et du Niger pour lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel demeure une composante importante de la réponse à l’insécurité, a déclaré ce mercredi une haute responsable de l’ONU, Martha Pobee devant les quinze membres du Conseil de sécurité.
Malgré les défis, y compris le retrait du Mali en mai de la force, Martha Pobee, a assuré que la force conjointe continue de mener des opérations militaires dans le secteur central du Sahel dans la zone des trois frontières, dans le secteur Ouest à la frontière entre le Mali et la Mauritanie, et dans le Secteur Est à la frontière entre le Tchad et le Niger.
Elle a souligné que les femmes et les enfants sont les principales victimes de la violence des groupes armés. «Cette insécurité exacerbe une situation humanitaire déjà catastrophique» dans des pays de la région, a-t-elle déploré.
Par ailleurs, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le coordinateur spécial des Nations Unies pour le développement au Sahel, Abdoulaye Mar Dieye, ont mis en garde mercredi, contre l’augmentation des conflits et des déplacements forcés dans la région du Sahel si des mesures appropriées ne sont pas prises «immédiatement» pour freiner le changement climatique.
«Les conflits armés s’aggravent en raison de la hausse des températures et des conditions climatiques extrêmes au Sahel. Ces conflits détruisent déjà les moyens de subsistance, perturbent la sécurité alimentaire et provoquent des déplacements», a déclaré le conseiller spécial du HCR pour l’action climatique, Andrew Harper.
Le prévient que même avec des politiques ambitieuses d’atténuation du changement climatique, les températures au Sahel devraient augmenter de 2,5°C d’ici 2080, affirmant que «sans une action urgente, elles pourraient augmenter de 4,3°C».