L’Afrique du Sud a salué dimanche l’accord historique à la COP27 sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique mais a estimé qu’«une action urgente supplémentaire» était nécessaire.
Le ministère sud-africain de l’Environnement a salué dans un communiqué «le progrès supplémentaire» réalisé par l’accord intervenu sur un fonds destiné à compenser les «pertes et dommages» climatiques. Toutefois, «nous pensons qu’une action urgente supplémentaire est nécessaire pour assurer le respect des obligations des pays développés», ajoute le communiqué.
L’accord conclu en Egypte définit un cadre correct «de la crise climatique et des solutions en termes d’objectifs de développement durable et de transitions justes, ne laissant personne de côté», ainsi que «la nécessité d’une réforme plus large du secteur financier pour les atteindre», estime le gouvernement sud-africain.
Au début de la COP27, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dont le pays qui dépend fortement du charbon, a critiqué les bailleurs de fonds internationaux pour avoir rendu difficile l’accès des pays les plus pauvres à l’aide pour lutter contre le changement climatique.
Il a déclaré au cours de ce sommet que le soutien des organisations multilatérales «est hors de portée de la majorité de la population mondiale en raison de politiques de prêt qui sont peu enclines à prendre des risques et entraînent notamment des coûts onéreux».
L’Afrique du Sud a reçu une première enveloppe de 600 millions d’euros pour l’aide à la transition énergétique. L’investissement provient de la France et de l’Allemagne. Ce financement permettra à l’Afrique du Sud de se démarquer du charbon.
Le pays arc-en-ciel tire 80% de son électricité de cette énergie. L’objectif de cet appui financier étant de mettre aux arrêts plusieurs centrales sud-africaines d’ici fin 2030.