Une africaine fait partie des lauréats du prix Champions de la Terre 2022, désignés par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) qui récompense des actions déterminantes visant à prévenir, arrêter et inverser la dégradation des écosystèmes.
Il s’agit, selon une annonce faite mardi par cet organe onusien, de la camerounaise Cécile Bibiane Ndjebet qui a été récompensée dans la catégorie «Inspiration et action».
Elle est considérée comme «une défenseure infatigable des droits des femmes en Afrique à la sécurité foncière, essentielle pour qu’elles puissent jouer un rôle dans la restauration des écosystèmes, la lutte contre la pauvreté et l’atténuation des effets du changement climatique».
Co-fondatrice de Cameroun Ecologie et Présidente du Réseau des Femmes Africaines pour la Gestion Communautaire des Forêts, Ndjebet mène également des actions visant à influencer les politiques en matière d’égalité des sexes dans la gestion des forêts dans 20 pays africains.
Les autres lauréats du Prix sont Arcenciel, une entreprise à vocation environnementale basée au Liban, et Constantino Aucca Chutas (Pérou), récompensés dans la catégorie «Inspiration et action» ; Sir Partha Dasgupta (Royaume-Uni), un économiste britannique récompensé dans la catégorie «Science et innovation», et Purnima Devi Barman (Inde), une biologiste de la faune sauvage récompensée dans la catégorie «Vision entrepreneuriale».
«Les lauréates et lauréats du prix Champions de la Terre de cette année nous donnent l’espoir que notre relation avec la nature peut être améliorée», affirme Inger Andersen, Directrice exécutive du PNUE, rappelant que «des écosystèmes sains et fonctionnels sont essentiels pour éviter que l’urgence climatique et la perte de biodiversité ne causent des dommages irréversibles à notre planète».
Ces lauréats, a-t-elle ajouté, «démontrent que la restauration des écosystèmes et le soutien de la remarquable capacité de régénération de la nature sont l’affaire de tous : gouvernements, secteur privé, scientifiques, communautés, ONG et particuliers».
Le PNUE alerte sur le fait que les écosystèmes des cinq continents et de tous les océans sont confrontés à de graves menaces. Chaque année, la planète perd une surface forestière équivalente à la superficie du Portugal et les océans sont victimes de la surpêche et de la pollution.