Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa est largement le candidat favori pour la présidence du Congrès National Africain (ANC), le parti au pouvoir depuis la fin de l’Apartheid en Afrique du Sud, et en cas de son élection il aura droit automatiquement à un second mandat comme chef d’Etat.
Ramaphosa, 70 ans, a le soutien de plus de la moitié des branches du Congrès national africain (ANC), a annoncé mardi le parti à son siège de Johannesburg.
Sur un total de 3.982 branches de l’ANC réparties dans les neuf provinces du pays, 2.037 ont appelé maintien de Cyril Ramaphosa à la tête de l’ANC. Un seul autre candidat membre du parti a été désigné en l’occurrence l’ex-ministre de la Santé, Zweli Mkhize qui a le soutien de 916 branches.
Le parti au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie en 1994, doit se réunir du 16 au 20 décembre pour le vote final et désigner son prochain leader.
Pourtant, Ramaphosa est empêtré depuis plusieurs mois, dans un scandale autour d’une sombre histoire de cambriolage en 2020 dans l’une de ses propriétés agricoles située à Phala Phala, dans le nord du pays. Il est accusé d’avoir dissimulé à la police et au fisc l’incident au cours duquel une grosse somme d’argent en liquide dont l’origine n’est pas connue, a été retrouvée cachée dans du mobilier.
Le chef d’Etat a dénoncé une manœuvre politique, soutenant que l’argent trouvé provenait de la vente de bétail. Néanmoins, un rapport très attendu d’une commission indépendante désignée par le Parlement pour examiner l’affaire doit être débattu par les députés le 6 décembre, soit dix jours avant l’ouverture de la conférence de l’ANC.
Les conclusions de ladite Commission pourraient mener à un vote pour la destitution du chef de l’Etat. Mais la procédure aurait toutefois peu de chances d’aboutir. Elle requiert un vote à la majorité des deux tiers à l’Assemblée où l’ANC de Cyril Ramaphosa détient une confortable majorité.