Un atelier de validation de la cartographie des acteurs et des lignes directrices du projet, «Infrastructures durables sensibles au genre», initié en partenariat avec le programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), s’est ouvert mardi en Côte d’Ivoire, à l’initiative du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MINEDD).
Le directeur de cabinet du MINEDD, Parfait Kouadio, a indiqué que l’Etat œuvre à doter les secteurs de l’éducation, de l’eau et assainissement, de lignes directrices pour intégrer le genre dans le développement d’infrastructures durables.
En effet, en Côte d’Ivoire, plus de la moitié des ménages ivoiriens (53%) disposent de toilettes non améliorées. En milieu rural, 56% des ménages n’ont pas de toilettes contre 6% en milieu urbain.
Au niveau de l’éducation, les filles rencontrent d’énormes difficultés pour achever la classe de CM2 qui marque la fin de l’enseignement primaire. Sur la période 2001–2013, environ 48 d’entre elles sur 100, n’ont pas achevé le CM2, a révélé M. Kouadio.
Il a e outre indiqué qu’en 2012–2013, à peine deux filles sur 10 atteignent la dernière année du 2ème cycle du secondaire. «Les principales raisons d’interruption scolaire des filles sont, la grossesse, les mariages forcés, le manque de moyens financiers et le manque d’infrastructures d’eau potable et d’assainissement dans les écoles», a-t-il indiqué.
Le chef du bureau intérimaire d’Afrique de l’Ouest du PNUE, Mohamed Atani, a fait remarquer que les hommes et les femmes utilisent les infrastructures et les services qu’elles fournissent de manière très différente.
Atani a assuré que la conception d’infrastructures tenant compte de la dimension de genre a le pouvoir de régler les inégalités entre les sexes et d’autonomiser les femmes en répondant aux divers besoins de la société et peut accélérer la mobilité socioéconomique des femmes, des filles et d’autres groupes mal desservis ou défavorisés.