Le médiateur ouest-africain dans la crise politique au Mali, Goodluck Jonathan est arrivé mardi à Bamako, pour s’informer sur l’état d’avancement du processus de la transition au Mali devant ramener les civils au pouvoir, après deux coups d’Etat militaires depuis 2020.
«Je suis ici au nom de la Communauté économique des Etats ouest-africains » (CEDEAO), a déclaré Goodluck Jonathan à des journalistes, précisant que les dirigeants des pays de la Communauté «se réunissent le dimanche 4 décembre et ils veulent boucler l’année et qu’on leur fasse un briefing complet sur le programme de la transition» au Mali.
La CEDEAO qui s’apprête à tenir dimanche prochain, son sommet ordinaire à Abuja (Nigeria), fait pression depuis plus de deux ans sur la junte malienne pour qu’elle rende rapidement le pouvoir aux civils.
Les militaires, qui ont renforcé leur emprise par un nouveau putsch en mai 2021, ont fini par accepter de céder la place en mars 2024 après des élections.
Après cet engagement, la CEDEAO a levé en juillet l’embargo commercial et financier qu’elle avait imposé au Mali en janvier 2022, mais elle a maintenu les sanctions individuelles contre des dizaines de membres ou proches de la junte. Le Mali continue aussi d’être suspendu des organes de décision de la CEDEAO.
Outre l’avancée du processus dit de transition, les dirigeants des Etats membres de l’organisation sous-régionale, devraient se pencher sur la situation de 46 soldats ivoiriens retenus depuis juillet au Mali, suscitant de fortes tensions entre les deux pays voisins.
La Côte d’Ivoire a annoncé le retrait de son contingent participant à la mission de paix de l’ONU (MINUSMA) déployée au Mali, qui fait face depuis 2012 à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes, mais aussi à une crise politique et humanitaire grave.