Les Nations unies multiplient les appels invitant le monde à lutter contre les inégalités qui freinent les progrès pour mettre fin au sida, à l’occasion de la célébration, ce jeudi 1er décembre, de la Journée mondiale du sida.
«En cette Journée mondiale du sida, nous lançons d’une seule voix cet appel : ‘Poussons pour l’égalité !’, un slogan qui «est un appel à l’action» et «une invitation à prendre les mesures concrètes éprouvées, qui aideront à faire disparaître le sida», a déclaré le chef de l’ONU, António Guterres, dans un message publié mercredi.
Rappelant que «le monde a promis d’éradiquer le sida d’ici à 2030 », Guterres dit craindre des millions de nouvelles infections et des millions de décès supplémentaires, en raison du manque d’actions fortes.
«Il faut rendre les services de traitement, de dépistage et de prévention du VIH plus disponibles, de meilleure qualité et mieux adaptés. Autrement dit, plus de ressources financières», sans oublier «des lois, des politiques et des pratiques mieux adaptées à la lutte contre la stigmatisation et l’exclusion des personnes vivant avec le VIH, en particulier les populations marginalisées», poursuit le message.
Le SG de l’ONU qui reste convaincu que «les inégalités qui font perdurer la pandémie de sida peuvent et doivent être abolies (…) si nous poussons pour l’égalité», met aussi en avant «une plus grande mise en commun des technologies, pour un accès égal aux meilleures connaissances scientifiques sur le VIH, notamment entre les pays du Sud et du Nord».
Dans le même ordre d’idées, l’ONUSIDA indique sur son site que «nous pouvons mettre fin au sida si nous mettons fin aux inégalités qui le perpétuent (…) Impliquons-nous et rappelons que lutter contre les inégalités nous bénéficiera à toutes et tous (…) Pour assurer la sécurité et protéger la santé de tout le monde, nous devons œuvrer pour l’égalité».
Selon les chiffres de cet organe onusien, dans 19 pays africains fortement touchés par l’épidémie, les programmes de prévention combinée dédiés aux adolescentes et aux jeunes femmes sont mis en œuvre dans seulement 40 % des zones à incidence élevée du VIH.