Le président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa a exhorté jeudi ses compatriotes à continuer d’être sensibilisés au VIH/Sida, dans un discours prononcé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Sida.
Mnangagwa a assuré que son pays demeurait engagé à créer un environnement favorable à la poursuite de la prévention, du traitement, du soin et du soutien dans ce domaine, assurant que la réponse du Zimbabwe au VIH/Sida était toujours forte et déterminée en dépit des défis posés par le nouveau coronavirus, le changement climatique et les sanctions occidentales.
Le Zimbabwe a atteint et dépassé l’objectif des 95-95-95 (fixé normalement à 2025). Cet objectif onusien ambitionne d’avoir 95% des personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut sérologique, 95% d’entre elles étant soignées par rétroviraux et 95% des personnes soignées voyant leur charge virale réduite.
Le Président zimbabwéen Mnangagwa a estimé que la réponse à ce fléau devait prendre en compte les facteurs générant de nouvelles infections telles que les mariages d’enfants, les violences aux femmes et les pratiques culturelles mettant en danger les hommes, les femmes et les enfants.
Le Zimbabwe est plongé dans une profonde crise économique depuis une vingtaine d’années et reste visé par des sanctions internationales. Ce pays d’Afrique australe a le taux d’inflation le plus élevé au monde. L’invasion de l’Ukraine par la Russie, conjuguée au marché noir des devises ont fait chuter la valeur du dollar zimbabwéen et l’économie du pays est marquée par un taux de chômage élevé et de graves pénuries d’argent liquide et de nourriture.