Les travaux du 3ème round du processus de Nairobi pour le retour de la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ouverts le 28 novembre dernier, ont été suspendus jeudi en raison de la présence de personnes n’ayant pas reçu mandat pour prendre part aux pourparlers, et d’utilisation d’un matériel douteux, a annoncé un communiqué des services de communication au sein de la présidence congolaise.
Le processus, dirigé par l’ancien président Kenyan, Uhuru Kenyatta, facilitateur désigné par la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC), a réuni autour d’une table à Nairobi, la capitale kenyane, des délégations des autorités de Kinshasa, des groupes armés, de la société civile, des associations des femmes et des communautés venant des régions situées dans la partie orientale de la RDC.
«Il a été constaté parmi des participants, des personnes sans mandat, qualité et titre ayant obtenu des accréditations. Et pourtant, les listes des participants suivant les organisations (Présidence, groupes armés, leaders communautaires et société civile) étaient bien établies et validées plusieurs semaines avant le début des travaux. Ces personnes non autrement identifiées se sont faits transporter jusqu’à Nairobi par des moyens non maîtrisés», déplore le communiqué.
Kinshasa fait savoir qu’à Nairobi «l’équipe présidentielle a aussi été intriguée par une série d’attitudes et faits de la part des équipes techniques préposées à la traduction, prise de son et autre prise de vue. Vérification faite, ce matériel appartient à une structure d’un pays voisin non concerné par les pourparlers entre congolais».
Le mandataire spécial du président congolais Félix Tshisekedi, le Professeur Serge Tshibangu qui a demandé de surseoir momentanément les travaux, aurait aussi obtenu «le démantèlement de ce matériel et son remplacement par d’autres qui viendraient de Kinshasa». Selon la présidence congolaise, les travaux devraient reprendre ce vendredi.