Devant les attaques terroristes qui se multiplient dans la région ouest-africaine et la montée des coups d’Etat, les chefs des Etats membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont décidé dimanche à Abuja, la capitale du Nigeria, de mettre en place une force régionale en vue de faire face à ces défis.
«Les dirigeants de la Cédéao ont décidé de recalibrer notre architecture sécuritaire» et sont «résolus à établir une force régionale qui interviendra en cas de besoin, qu’il s’agisse de sécurité, de terrorisme ou de rétablir l’ordre constitutionnel dans des Etats membres», a déclaré à la presse, le président de la commission de la Cédéao, le diplomate gambien, Omar Aliou Touray.
Ce projet avait été annoncé, il y a quelques semaines, par le président en exercice de l’organisation sous-régionale, le président bissau-guinéen Umar Cissoko Embalo, qui avait d’ailleurs échappé à une tentative de putsch le 1er février dernier.
Le Mali, la Guinée Conakry et le Burkina Faso sont les trois pays de la sous-région dirigés actuellement par des militaires ayant destitué les présidents élus et pris le pouvoir par la force.
Concernant la lutte contre l’insécurité, les armées nationales des pays confrontés à ce fléau se sont avérées jusqu’ici impuissantes et sont contraintes de solliciter des appuis extérieurs ; une situation appelée à changer, soutient la CEDEAO.
Des responsables militaires de la sous-région devraient se réunir, selon Omar Touray, dans la deuxième moitié du mois de janvier pour discuter des modalités de la création de la future force régionale.