Les Soudanais élisent à partir de lundi leur président dans un scrutin qu’Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 25 ans, est assuré de remporter, la majeure partie de l’opposition boycottant ces élections déjà critiquées par la communauté internationale.
M.Béchir, 71 ans, affronte 15 concurrents peu connus lors de ce scrutin organisé jusqu’à mercredi. Les 13,3 millions d’électeurs soudanais, pays à l’économie exsangue et miné par des rébellions armées, sont également appelés à choisir leurs parlementaires et leurs représentants régionaux.
Les 7.100 bureaux de vote sont ouverts de 05H00 à 15H00 GMT durant les trois jours de l’élection, qui se déroule sous l’œil d’observateurs de 15 organisations internationales, dont la Ligue arabe et l’Union africaine.
Au bureau de vote d’Al-Daim à Khartoum, quelques électeurs sont arrivés tôt pour voter. « Je suis venu car c’est un droit constitutionnel pour moi et mon pays. Je suis venu ce matin remplir mon devoir », déclarait l’un d’eux, Abdoul Al Jioum.
Une centaine de policiers et officiers sont aussi arrivés pour voter à bord de minibus et de camions.
Néanmoins, le scrutin ne soulevait pas l’enthousiasme dans les rues de la capitale, très calmes lundi matin, alors que le régime a décrété, au dernier moment, un jour chômé.
« Tout le monde connaît le résultat », soulignait un commerçant, Moutawakil Babikir, qui a décidé de ne pas se rendre aux urnes.