Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, menacé par une procédure de destitution au Parlement après un scandale de corruption, a reçu lundi un soutien total des dirigeants du parti au pouvoir le Congrès National Africain (ANC).
Le Parlement tiendra ce mardi 6 décembre, une session extraordinaire pour décider de lancer, ou non, une procédure de destitution du président Ramaphosa.
Le Congrès national africain qui détient une majorité confortable au parlement «votera contre l’adoption du rapport» parlementaire sur l’affaire dont les conclusions accablantes ont ouvert la voie à une procédure de destitution, a déclaré le secrétaire général du parti, Paul Mashatile, lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des hauts cadres de l’ANC à Johannesburg.
«Si le Parlement engage le processus demain, l’ANC ne soutiendra pas le vote», a-t-il dit. Cyril Ramaphosa, 70 ans, est empêtré depuis des mois dans un scandale financier.
Une plainte déposée en juin, l’accuse d’avoir tenté de dissimuler un cambriolage chez lui en février 2020, en ne le déclarant ni à la police, ni au fisc. Les malfaiteurs avaient alors emporté la somme de 580.000 dollars en liquide qui était camouflés sous les coussins d’un canapé dans une propriété privé de Ramaphosa.
Une commission indépendante désignée par le Parlement a estimé dans un rapport remis la semaine dernière que le président «a pu commettre» des actes contraires à la loi et à la Constitution».
Dans une contre-attaque, M. Ramaphosa a saisi la Cour constitutionnelle pour faire annuler le rapport. Dans le recours remis à la juridiction suprême, il réclame que le document soit «revu, déclaré illégal et pas pris en considération».
Une enquête pénale est également en cours. L’ANC devrait par ailleurs, se réunir le 16 décembre pour désigner son prochain candidat à l’élection présidentielle de 2024, le candidat vainqueur de ce scrutin sera désigné automatiquement au poste de Chef de l’Etat.