Les dirigeants civils et militaires du Soudan se sont mis d’accord pour donner une suite positive à la transition en cours dans le pays depuis avril 2019, sans pour autant convaincre la rue qui ne décolère pas.
L’accord a été paraphé par le président soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhane, le commandant paramilitaire Mohamed Hamdan Daglo ainsi que plusieurs groupes civils, notamment les Forces pour la liberté et le changement (FFC) qui ont été évincées lors du coup d’État.
Il prévoit notamment une nouvelle période de transition de deux ans qui sera essentiellement conduite par les civils. L’armée elle, devrait être présente au sein d’un «Conseil de défense et de sécurité » qui sera placé sous l’autorité d’un Premier ministre civil.
«La cérémonie d’aujourd’hui est le point culminant des efforts soutenus déployés par les parties prenantes soudanaises au cours de l’année écoulée pour trouver une solution à la crise politique et rétablir l’ordre constitutionnel», a déclaré le représentant spécial de l’ONU, Volker Perthes, qui a assisté aux négociations tout comme le représentant du l’Union africaine (UA), Mohamed Belaish.
Mais cet accord n’a pas calmé la colère des populations constamment présentes dans les rues de la capitale, Khartoum. Ce lundi, à l’annonce de la signature dudit accord, plusieurs Soudanais ont encore investi les artères de la ville, bravant les gaz lacrymogènes des forces de l’ordre pour dénoncer cette entente qu’ils qualifient de «trahison».