La Banque centrale de Tunisie (BCT) a annoncé mardi, qu’à la date du 5 décembre, les avoirs de la Tunisie en devises étrangères ont baissé pour s’établir à 97 jours d’importation.
En valeur, ces avoirs sont de l’ordre de 21,6 milliards de dinars (6,7 milliards de dollars) contre 119 jours d’importation à la même date de l’année dernière, précise la BCT.
D’après le bilan de ses indicateurs monétaires et financiers, la baisse des avoirs en devises de la Tunisie, qui persiste depuis plusieurs mois, résulte de l’aggravation du déficit commercial «suite à la hausse vertigineuse de nos importations, outre la dépréciation du dinar tunisien vis-à-vis des principales monnaies internationales».
En revanche, le bilan de la BCT fait état d’une progression des recettes touristiques à hauteur de 85% à fin novembre 2022 pour atteindre 3,9 milliards de dinars (1,2 milliard de dollars), contre 2,1 milliards de dinars (environ 656 millions de dollars) une année auparavant.
Sur l’ensemble des 11 premiers mois de l’année en cours, les revenus du travail ont suivi la tendance haussière à 7,8 milliards de dinars (soit 2,4 milliards de dollars), contre 6,8 milliards de dinars (2,1 milliards de dollars) à fin novembre 2021, a précisé l’institution bancaire.
Selon un rapport de la Banque Mondiale publié mardi, près d’un travailleur sur deux est employé de manière informelle en Tunisie.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie s’est enfoncée dans des difficultés économiques, aggravées par la pandémie de Covid-19, avec une croissance en berne et un chômage très élevé.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie en février a accentué la crise dans un pays très dépendant des importations de céréales et de carburants, deux secteurs où les prix flambent.