Le Parlement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a saisi l’Assemblée nationale du Sénégal pour demander que justice soit rendue suite à l’agression physique de la députée Amy Ndiaye par deux de ses collègues, le 1er décembre dernier à l’hémicycle.
Une délégation des parlementaires de la CEDEAO, porteuse d’une déclaration du Parlement de l’institution communautaire adoptée le 3 décembre dernier, lors de sa deuxième session ordinaire de 2022, s’est déplacée à Dakar où elle a été reçue par le président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop.
«C’est avec une grande consternation et une profonde indignation que le Parlement de la CEDEAO a suivi la scène de violences barbares et ignobles perpétrées sur l’Honorable Amy Ndiaye Gniby, députée à l’Assemblée nationale du Sénégal, le jeudi 1 décembre 2022», souligne la déclaration lue par un des membres de la délégation, la togolaise Ibrahima Memounatu, troisième vice-présidente du Parlement de la Cédéao.
«Tout en souhaitant prompt rétablissement à la députée victime» de cette agression physique, le Parlement de la CEDEAO, qui reconnaît les «avancées» enregistrées par le Sénégal, «exhorte l’Etat sénégalais, en collaboration avec l’Assemblée nationale du Sénégal, à prendre les dispositions nécessaires pour que justice soit faite sur cet évènement malheureux», poursuit le texte.
Le Parlement ouest-africain a regretté que cet incident survienne dans un contexte où le monde est en pleine campagne internationale des «16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre» qui débute le 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se termine le 10 décembre, Journée internationale des droits humains.
L’agression physique de la députée Amy Ndiaye, membre de la coalition présidentielle Bennoo Bokk Yaakaar, perpétrée par les députés Massata Samb et Mamadou Niang, membres de la coalition de l’opposition ; Yewwi Askan Wi, avaient eu lieu lors du vote du budget du ministère de la Justice, en pleine session parlementaire. Le lendemain, le procureur de la République, Amady Diouf, saisi par Mame Diop, avait ordonné l’arrestation des deux députés Samb et Niang.