Les gardes-côtes italiens n’ont pas chômé ces derniers temps.Ils ont pu secourir depuis vendredi dernier, près de 6.000 migrants clandestins qui tentaient de traverser la mer méditerranéenne à partir des cotes nord-africaines, à bord d’embarcations de fortune.
Au total, les autorités maritimes italiennes ont procédé au secours des passagers de 22 embarcations différentes. Malgré tous les efforts déployés, les gardes-côtes italiens n’ont pas réussi à sauver la totalité des passagers d’un bateau qui partait à la dérive au nord des côtes libyennes. Le navire, plein à craquer de clandestins, a chaviré dimanche. 144 migrants ont pu être sauvés et 9 autres se sont noyés avant l’arrivée des équipes de sauvetage.
Le nombre de migrants clandestins arrivant sur les côtes européennes et notamment italiennes, a augmenté ces derniers mois, de manière considérable à telle enseigne que le nombre des naufragés ne se compte plus.
En effet, d’après l’Organisation Internationale des Migrants, rien qu’au cours du premier trimestre 2015, quelque 480 migrants ont perdu la vie en méditerranée, contre moins de 50 pour la même période de l’an passé.
Pour la seule journée de dimanche 12 avril, les gardes-côtes italiens déclarent avoir reçu lundi, quelque 28 appels de détresse et ont sauvé 3.791 migrants de la noyade en pleine mer.
Les dernières statistiques migratoires montrent que le nombre total de migrants ayant débarqué en Italie depuis le début de cette année, dépasse désormais les 15.000. Ces migrants qui s’efforcent de regagner l’eldorado européen dont ils rêvent, proviennent essentiellement d’Afrique Subsaharienne et du Moyen-Orient, en particulier de Syrie et d’Irak mais aussi de la Libye, trois pays confrontés à des guerres civiles.
Les autorités italiennes ont à plusieurs reprises lancé un appel de détresse aux instances européennes pour trouver une solution à l’arrivée toujours plus massives de ces migrants africains. Le gouvernement italien a notamment proposé le projet d’une intervention militaire conjointe en Libye, afin de stabiliser le pays et de réguler le nombre de migrants candidats à l’émigration.