Dans sa note trimestrielle publiée ce jeudi, portant sur les tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme et du droit international humanitaire au Mali, la Mission de paix de l’ONU au Mali (MINUSMA) a fait état de 375 violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire, soit 243 civils tués, 55 enlevés/disparus et 77 blessés, pendant la période allant du 1er juillet au 30 septembre 2022.
Ces données documentées représentent une baisse de 20% comparativement au trimestre précédent durant lequel 467 cas ont été recensés, dont 317 civils tués, 73 enlevés/disparus et 77 blessés, d’après le document.
Comme pour les précédentes violations, plusieurs acteurs sont pointés du doigt. Sur ces 375 violations et atteintes aux droits de l’homme, 163 atteintes sont imputables aux groupes extrémistes tels que le Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn (JNIM), l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) et autres groupes similaires, soit 43% de l’ensemble des violations et atteintes documentées, représentant une baisse de 45% en comparaison avec les chiffres du trimestre précédent
Les milices et autres groupes armés d’autodéfense communautaires ont été responsables de 33 atteintes aux droits de l’homme, soit 9% du total des violations répertoriées et une baisse de 3% par rapport au trimestre précédent.
Les groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali sont eux responsables de 5% de l’ensemble des violations et atteintes, correspondant à une hausse de 21% en comparaison avec le trimestre passé.
Concernant les Forces de Défense et de Sécurité maliennes (FDSM), elles seraient imputables de 162 violations (43% du total des actes de violence documentés), soit une hausse de 33% en comparaison au trimestre passé.
Selon la Minusma, le centre du pays est demeuré l’épicentre des actes de violences, notamment la région de Bandiagara (101) suivie de celles de Gao (75), Ménaka (73), Mopti (50), Ségou (33), Douentza (23), Tombouctou (13), Kayes (4) et Koulikoro (3).
La Mission de l’ONU a salué en conclusion, les efforts du pouvoir malien en faveur de la promotion des droits de l’homme et de la lutte contre l’impunité, et réaffirmé sa disponibilité à continuer à appuyer les autorités maliennes pour les aider à relever les défis existants et assurer une application plus effective des instruments juridiques internationaux pertinents auxquels le Mali est parti.