Le président de la transition au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, auteur du putsch mené le 30 septembre dernier, a indiqué dimanche, avoir engagé, depuis le jour de sa prise de pouvoir, «le combat pour l’indépendance totale» du pays qui traverse une situation économique difficile et dont une partie du territoire est occupé par des «terroristes».
Alors qu’il s’adressait à la Nation, à l’occasion du 62ème anniversaire de l’accession du Burkina à l’indépendance, Traoré a déclaré que «l’heure n’est pas à la fête, notre indépendance n’est pas acquise, parce que nos terres sont occupées, notre économie est balbutiante et nos mains sont liées».
«Le combat pour l’indépendance totale a commencé. Ce combat passe nécessairement par les armes, mais aussi par nos valeurs, nos comportements et le redressement de notre économie», a poursuivi le président intérimaire Traoré.
Concernant le défi sécuritaire, Traoré dit vouloir reconquérir le territoire, dont 40% de la superficie est occupée par «ces hordes de terroristes», de mandant à ce titre, «plus de sacrifices» à ses compatriotes de telle sorte «que cette lutte soit menée par les Burkinabè pour libérer les terres du Burkina Faso».
Il les a appelés également à «rester confiants, soudés, mobilisés» derrière les forces de défense et les Volontaires pour la défense de la patrie de sécurité (VDP) qui sont des supplétifs civils de l’armée.
Le président Traoré a promis d’aller «jusqu’au bout de ce combat pour l’indépendance totale de notre patrie», assurant que «notre lutte ne s’arrêtera que lorsque tous les enfants du Burkina Faso mangeront à leur faim et dormiront tranquillement dans leur pays».
Le Burkina Faso en proie aux violences jihadistes et des groupes armés depuis 2015, ayant déjà fait des milliers de morts et des millions de déplacés.
En raison de la situation sécuritaire précaire, le président a décidé que la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance se tienne, dimanche, dans la sobriété sur toute l’étendue du territoire national.