La chute des cours du pétrole et des matières premières a freiné le rythme de la croissance économique en Afrique subsaharienne dont le taux oscillera entre 4 et 4,5 % en 2015 suivant les dernières prévisions de la Banque mondiale (BM) ou du Fonds Monétaire International (FMI).
Dans deux récents rapports les deux institutions de Bretton Woods semblent moins optimistes pour les perspectives de croissance en Afrique subsaharienne, qui sera bien loin du pic historique de 6,4%, réalisé entre 2002 et 2008 et légèrement inférieur à celui de 2014.
En tout cas, c’est une très mauvaise nouvelle pour les ministres des Finances des pays africains qui s’apprêtent à participer du 17 au 19 avril à Washington, aux réunions de printemps du groupe de la BM et du FMI.
Dans son World Economic Outlook publié ce mardi 14 avril, le FMI annonce une nouvelle prévision de 4,5 % de croissance en Afrique subsaharienne en 2015, au lieu des 5% prévus il y a trois mois et plus de 5,6 % annoncés en octobre 2014.
De son côté la Banque Mondiale prévoit dans la nouvelle édition d’Africa’s Pulse, publiée le 13 avril, que la croissance dans cette région ne sera que 4% en 2015, contre 4,5 % en 2014. En janvier dernier, la BM tablait sur 4,6 %.
Pour les pays d’Afrique subsaharien c’est vraisemblablement, la fin des années de vaches grasses ou la « fin d’un super-cycle », en empruntant l’expression à Makhtar Diop, vice-président Afrique de la BM.
Selon la Banque mondiale, les 36 pays africains dont l’économie connaîtra un fléchissement d’ici fin 2015, représentent 70 % de l’activité économique de la sous-région et 80 % de sa population.
Le FMI et la BM se veulent, en revanche, plus optimistes quand à l’évolution de l’économie subsaharienne en 2016, en y prévoyant respectivement 5,1 et 4,5% de croissance moyenne. Néanmoins les prévisions des deux institutions financières demeurent tributaires de la conjoncture économique internationale et surtout de l’évolution des cours du pétrole et des matières premières qui constituent la part du lion dans les recettes publiques en Afrique et conditionnent leur croissance économique.