L’Afrique du sud a déployé l’armée autour des centrales électriques afin d’empêcher les sabotages, alors que les coupures d’électricité se multiplient dans le pays arc-en-ciel depuis des années, ont annoncé le week-end écoulé le fournisseur Eskom et la Présidence du pays.
«Eskom est en mesure de confirmer que la SANDF (Armée de défense nationale sud-africaine) est en train d’être déployée» autour des centrales électriques, indique un communiqué précisant que l’armée a été déjà déployée sur quatre sites.
Le déploiement de l’armée vise à empêcher les «sabotages et le vol» de charbon et de diesel dans les centrales électriques, avait expliqué auparavant à la presse en marge de la conférence du Congrès national africain (ANC), Vincent Magwenyale, porte-parole du président sudafricain Cyril Ramaphosa.
Ces coupures récurrentes qui suscitent la colère de la population, totalisent certains jours, plus de 11 heures. Eskom a annoncé jeudi, la démission de son Directeur général, Andre De Ruyte mais il «a accepté de rester pour une période supplémentaire afin d’assurer la continuité pendant que nous lançons de toute urgence la recherche de son successeur. Son dernier jour à Eskom sera le 31 mars 2023», a déclaré le président du Conseil d’administration de la compagnie, Mpho Makwana.
Selon le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, «M. de Ruyter a porté un énorme fardeau au nom de l’Afrique du Sud» en assumant la direction de la compagnie publique.
La pénurie d’énergie a lourdement pesé sur la confiance des investisseurs et la production des entreprises durant le 2è trimestre de cette année, ce qui a causé une contraction de l’économie de 0,7%, selon les chiffres de l’Agence sud-africaine des statistiques «Stats SA». .