Seuls 8,8% des électeurs tunisiens se sont rendus aux urnes samedi dernier, pour participer aux élections législatives en vue d’élire un nouveau Parlement, a révélé l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), des résultats qui ont suscité de l’inquiétude au sein de la Ligue des Etats arabes, dont des observateurs ont suivi le déroulement de ce scrutin, largement boycotté par l’opposition.
La délégation des observateurs de la arabe a appelé dimanche à examiner les raisons qui expliquent ce faible taux de participation. L’instance a précisé que les raisons de ce faible taux de participation pouvaient être imputées à «la nature du nouveau régime électoral basé sur la candidature individuelle et de manière indépendante».
Le nombre réduit de candidats et l’insuffisance des activités politiques dans le cadre de la campagne électorale pourraient également expliquer ce faible taux de participation, selon un communiqué de la Ligue arabe.
Néanmoins, la mission des observateurs de la Ligue arabe a assuré que les processus de vote et de dépouillement en Tunisie ce 17 décembre «se sont déroulés dans une ambiance sereine et de manière organisée».
1.058 candidats dont 122 femmes ont rivalisé pour les 161 sièges du nouveau Parlement tunisien. Un Parlement qui sera quasiment privé de tout pouvoir, dernière étape de la transformation du pays soumis à un régime ultra-présidentiel sous la houlette du Président Kaïs Saïed.