Plus de 20 villageois ont été tués, dans deux attaques distinctes commises par des hommes armés dans l’Etat de Kaduna, au Nord du Nigeria, ont indiqué lundi des responsables locaux.
Atuk Stephen, un des responsables du district de Kaura, a décaré à une télévision locale que 37 personnes avaient été tuées par des bandits qui avaient incendié plus de 100 habitations et plusieurs véhicules. D’autres sources locales ont fait état de 28 morts. Les violences ont eu lieu dimanche contre les villages de Malagum 1 et Sakwong, dans le district de Kaura.
Le commissaire aux Affaires internes de l’Etat de Kaduna, Samuel Aruwan a confirmé que les attaques avaient fait plusieurs morts, sans toutefois donner de bilan précis et définitif. Il a ajouté que l’armée s’était déployée dans la région pour traquer les assaillants.
L’insécurité au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, est généralisée. Chaque jour, le pays est meurtri par des violences perpétrées par des groupes criminels ou des jihadistes.
Des bandes criminelles attaquent depuis des années des villages du nord-ouest et du centre du pays pour voler du bétail, enlever des habitants pour demander des rançons, piller de la nourriture et incendier les habitations.
Cette situation est aggravée par des affrontements parfois meurtriers entre éleveurs de bétail nomades et agriculteurs locaux au sujet des droits de pâturage et d’abreuvement de bétail, qui ont pris des dimensions ethniques et religieuses.
Le président sortant Muhammadu Buhari est sous le feu des critiques après deux mandats marqués par la montée de cette insécurité, à deux mois et demi de l’élection présidentielle à laquelle il ne se représentera pas, comme le stipule la Constitution.