Le ministère gabonais des Eaux, des Forêts, de la Mer et de l’Environnement, a organisé, mardi 20 décembre à Libreville, en partenariat avec l’ambassade de Chine au Gabon, un atelier de sensibilisation à l’attention des opérateurs économiques chinois exerçant dans le secteur forestier gabonais.
D’après les officiels gabonais, il était question d’exposer, en vue de leur appropriation, les textes législatifs et réglementaires qui encadrent le fonctionnement du secteur forêt-bois, notamment l’exploitation, la transformation et le transport du bois, ainsi que la création d’emplois, l’objectif de la démarche, étant de mettre un terme aux pratiques illégales et de favoriser un climat qui soit propice à l’investissement et au développement durable au Gabon.
En effet, «il a été observé quelques irrégularités dans les pratiques au niveau des exploitations forestières, mais également au niveau de la délivrance des actes entre les opérateurs chinois et les agents de notre administration», à révélé Stéphane Bonda, ministre Délégué auprès du ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des Terres.
L’atelier «s’est voulu pédagogique, car il a permis d’aborder les fondamentaux de la législation qui régule l’activité forestière au Gabon», a-t-il assuré.
Pour sa part, l’ambassadeur de Chine au Gabon, Li Jinjin qui a qualifié l’atelier «d’une initiative innovante (…) très importante» a, entre autres, encouragé ses compatriotes investisseurs «à toujours se conformer à la réglementation en vigueur afin de bien mener leurs activités au Gabon».
La Chine est le premier partenaire du Gabon dans le secteur forestier qui occupe le 2e rang dans l’économie nationale avec une contribution avoisinant les 5 à 6% du PIB. D’après le ministère, le trafic dans le secteur forestier national fait perdre à l’Etat près de 300 millions de dollars chaque année.
La dernière note de conjoncture du ministère gabonais de l’Economie, publiée récemment, indique que l’activité de production des industries du bois a baissé de 3,1 % au 3e trimestre 2022 par rapport au trimestre précédent, en dépit de la consolidation du tissu industriel marquée par l’entrée en production de nouvelles unités.
«La production a décliné du fait de la baisse des commandes, dans le sillage du ralentissement de la croissance mondiale», notamment en Chine, en Inde, et dans l’Union européenne, souligne le document.