Le Fonds monétaire international (FMI) entrevoit des perspectives positives en 2023, pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), à l’issue des discussions annuelles entreprises avec la Communauté sur les politiques communes des pays membres.
Dans un communiqué publié jeudi, faisant le point sur la conclusion de ces discussions annuelles entre le Conseil d’administration du FMI et la CEMAC, il est indiqué que «les perspectives pour 2023 sont globalement positives, tirées par les cours élevés du pétrole, la levée des mesures barrières liées à la Covid-19, l’hypothèse de la poursuite d’une gestion prudente du surcroît de recettes pétrolières».
L’inflation dans cette zone, devrait ralentir pour atteindre 3,3 % en 2023 avant de revenir en dessous du critère de convergence de 3 % à partir de 2024, à mesure que la politique monétaire reste suffisamment resserrée au sein de la CEMAC, en vue d’ancrer fermement les anticipations d’inflation et de soutenir la position extérieure, poursuit le texte.
Le FMI estime que la croissance à moyen terme dans la zone CEMAC, devrait augmenter progressivement à 3,5 %, principalement en raison d’une reprise plus dynamique du secteur hors pétrole, tandis que les réformes visant à améliorer la gouvernance, la transparence et l’environnement des affaires devraient commencer à porter leurs fruits.
Les prix élevés du pétrole, s’ils se maintiennent, aideront à reconstituer les marges de manœuvre externes et budgétaires des Etats de la région, et à réduire considérablement les niveaux de leur dette d’ici 2024, à condition que les politiques budgétaires restent prudentes, insiste le Fonds dans son rapport.
Quant à la dette publique au sein de la CEMAC, elle devrait diminuer pour atteindre près de 40 % du PIB d’ici 2026, contre environ 53 % en 2022. Les réserves extérieures brutes devraient représenter 4 mois et demi d’importations prospectives d’ici 2026, soit légèrement en dessous du seuil adéquat (5 mois) recommandé par les services du FMI.
Alors que ces perspectives restent sujettes à des facteurs de risques et à des incertitudes accrues, les administrateurs du FMI exhortent les autorités de la CEMAC à gérer prudemment le surcroît de recettes pétrolières afin de reconstituer les marges de manœuvre et soutenir une reprise économique qui protège les populations les plus vulnérables.