Les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis près de six mois et qui viennent d’être condamnés à vingt ans de prison à Bamako, «regagneront bientôt le sol ivoirie », a assuré le président ivoirien Alassane Ouattara dans son message de vœux 2023.
«Grâce aux actions diplomatiques entreprises avec l’appui de dirigeants de plusieurs pays amis, notamment le président de la République togolaise, Faure Gnassingbé, trois soldats femmes ont été libérés en septembre dernier», a déclaré M. Ouattara dans son discours de fin d’année retransmis à la télévision nationale RTI. Et ajoutant: «Les 46 autres soldats regagneront bientôt le sol ivoirien».
Les 46 militaires ivoiriens soupçonnés d’être des «mercenaires» détenus au Mali depuis juillet dernier, ont été condamnés le 30 décembre à vingt ans de réclusion criminelle, avant l’expiration de l’ultimatum fixé au 1er janvier par les chefs d’Etat ouest-africains à la junte malienne pour les libérer. Ils ont été déclarés coupables d’«attentat et complot contre le gouvernement…».
Les trois femmes soldats libérées mi-septembre ont quant à elles été condamnées à la peine de mort par contumace. Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma). Le 22 décembre, une visite à Bamako d’une délégation officielle ivoirienne s’est conclue par la signature d’un mémorandum, le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, frère du chef de l’Etat, soulignant que l’affaire était «en voie de résolution». Le chef de la junte militaire malienne, Assimi Goïta, n’a pas mentionné les soldats ivoiriens dans son discours de fin d’année le 31 décembre 2022.