Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri a annoncé lundi la restitution par les Etats-Unis de l’un des plus grands sarcophages pharaoniques de bois jamais découverts, sorti illégalement d’Egypte et exposé jusqu’à récemment dans un musée américain.
«Il existe deux sortes de sarcophages: ceux des dépouilles royales et ceux des dépouilles de nobles, celui-ci appartenait à un noble», a précisé Mostafa Waziri, directeur du Conseil suprême des Antiquités.
Choukri et Waziri s’exprimaient lors d’une conférence de presse au ministère des Affaires étrangères retransmise à la télévision. Le sarcophage de 2,94 mètres de long et 90 centimètres de large, au visage peint en vert, date de la Basse époque pharaonique il y a près de 2.700 ans et a été découvert dans le centre de l’Egypte.
En une décennie, Le Caire est parvenu à récupérer plus de 29.000 pièces d’antiquités volées puis revendues hors d’Egypte. Outre ces retours, l’Egypte a également annoncé ces derniers mois plusieurs découvertes majeures, principalement dans la nécropole de Saqqara, au sud du Caire. Elle a dévoilé plus de 300 sarcophages et 150 statues de bronze en 2021 et 2022, pour beaucoup datant de plus de 3.000 ans.
En mai 2021, des musées américains, sous l’impulsion du Smithsonian, ont discuté de la création d’un groupe de travail chargé de gérer le processus complexe de rapatriement des œuvres volées aux Africains.
Des plaques sacrées, des défenses en ivoire sculptées, des ornements de corps royaux et d’autres objets font partie des collections d’au moins 161 musées mondiaux – dont les deux tiers en Europe – en plus d’un nombre inconnu de collections privées. Mais les objets d’art volés ont été dispersés partout dans le monde, au cours des 125 dernières années.