Les transports publics ont été fortement perturbés lundi à Tunis en raison d’une protestation des agents de la principale compagnie de tramway et de bus.
Les agents de la Société des transports de Tunis (Transtu) ont manifesté dans la matinée devant le siège du gouvernement à la Casbah pour dénoncer le retard de versement de leur salaire et la non-obtention de la prime de fin d’année.
Cette protestation a entraîné la suspension de « la majorité des dessertes » par tramway, bus et trains de banlieue dans le Grand Tunis, selon Transtu, une société publique.
Le ministère tunisien du Transport a regretté dans un communiqué cette « grève sauvage qui a paralysé le réseau de bus, de tramway et de trains de banlieue dans le Grand Tunis, ce qui a entravé le bon fonctionnement des services publics et nui aux intérêts des citoyens ».
Il a affirmé que les salaires des agents ont été versés le 29 décembre et que «les vraies raisons de l’arrêt du travail aujourd’hui sont des revendications financières différentes sous forme d’un bonus annuel d’un montant total d’environ 16 millions de dinars (4,8 millions d’euros) au profit de 7.073 agents».
La Transtu exploite actuellement 250 autobus et 15 tramways et trains pour relier la capitale à la région du Grand Tunis, qui compte plus de 2 millions d’habitants.
Au bord de l’asphyxie économique, la Tunisie est parvenue à la mi-octobre à obtenir un accord de principe du Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau prêt d’environ deux milliards de dollars mais attend encore son approbation définitive. En contrepartie, le gouvernement s’est engagé à d’importantes réformes dont les plus importantes sont une levée progressive des subventions aux produits de base et une restructuration des entreprises publiques.