Les participants au 1er Forum sur la réduction des coûts des transferts de fonds de la diaspora africaine qui s’est tenu ce jeudi 12 janvier à Rabat, ont convenu d’œuvrer pour réduire les coûts de ces transferts d’ici la fin 2023.
A l’ouverture des travaux du forum, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita a dénoncé les coûts excessifs imposés aux transferts des fonds de la diaspora africaine en Europe et en Amérique du Nord.
Le ministre marocain a également assuré que ce 1er Forum coprésidé par le Maroc et le Togo et qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’agenda 2021-2031 sur «les racines africaines et la diaspora africaine», est un événement qui «marque la transition d’un discours politique et diplomatique vers une approche plus pragmatique».
Il aussi rappelé que «l’Afrique a reçu, en 2021, quelque 100 milliards de dollars de transferts de sa diaspora, dont 10 milliards au moins pour le Maroc», en relevant que «pour un transfert de 200 dollars, par exemple, l’émetteur africain paie 16 dollars de frais alors que l’asiatique s’acquitte de moins de 10 dollars.
A la séance de clôture de cette rencontre, le ministre Bourita a mis en garde contre l’éventuel impact que pourraient entraîner les décisions en cours de préparation en Europe sur les transferts de fonds de la diaspora africaine.
«Nous allons œuvrer pour arriver si possible à l’objectif de réduire les coûts de transfert de fonds de la diaspora africaine vers la fin de 2023, (…) mais d’autre part, il faut agir ensemble pour limiter l’impact négatif» de telles décisions, a-t-il déclaré, appelant ses pairs africains à tenir «un discours clair, argumenté avec nos partenaires chez qui la diaspora réside, particulièrement en Europe et en Amérique du Nord».
Le ministre marocain livrait les conclusions de cette 1ère édition du forum devant une assemblée composée notamment du ministre togolais des Affaires étrangères et président du Haut comité de la décennie africaine pour le développement et la diaspora (2021/2030), Robert Dussey, de la ministre sénégalaise chargée des Sénégalais de l’extérieur, Annette Seck, du directeur exécutif par intérim de l’Institut africain des transferts de fonds, un établissement relevant de l’Union africaine (UA), et des représentants bancaires et des diplomates accrédités à Rabat.
Le Chef de la diplomatie marocaine a estimé que «des démarches au niveau de la présidence de l’Union africaine (UA) et de la présidence du Haut comité de la décennie de développement s’avèrent plus que nécessaires si nous voulons, d’ici la fin de cette année, parvenir à régler et à réduire ce qui est possible».
Le forum a mis au point une feuille de route sur ces transferts et il s’agit à présent de «transformer cette volonté en actions concrètes et en démarches concluantes», a-t-il ajouté.
Pour Nasser Bourita, il s’agit aussi de «rendre les envois de fonds plus rapides, plus sûrs et moins coûteux et favoriser l’inclusion financière des migrants africains et d’optimiser et de renforcer l’implication de la diaspora africaine dans le développement socio-économique de leurs pays d’origine».