L’ONG «Gorilla Ambassadors» qui œuvre dans le domaine de l’éducation environnementale en République démocratique du Congo (RDC), a attiré l’attention, dimanche 15 janvier, sur les exactions du mouvement M23, actif à l’Est du pays, qui peuvent avoir des répercussions néfastes sur les espèces animales du parc des Virunga.
Le M23 qui a déjà soumis quelques localités à son contrôle, serait présent au Mont Sabinyo, dans la province du Nord-Kivu où se trouve le Parc National des Virunga, une zone protégée, la plus riche en biodiversité d’Afrique.
Le «cantonnement des rebelles au Mont Sabinyo est un danger pour les gorilles qui sont déjà menacées depuis longtemps par les guerres, les braconnages et la perte d’habitat. La présence de ces rebelles va augmenter le taux de braconnage parce qu’ils seront là» et ils vont vouloir «chasser et couper les arbres pour produire les braises et les vendre», a alerté le directeur-adjoint de Gorilla Ambassadors, Alain Mukiranya.
Le M23 s’affronte depuis quelques mois avec les Forces armées congolaises (FARDC) dans l’Est de la RDC. Pour Mukiranya, «c’est toute la faune qui est menacée par cette guerre», non seulement les gorilles, mais aussi les antilopes et les Chimpanzé.
L’ONG a sollicité l’intervention du président Félix Tshisekedi, lui demandant d’user de sa diplomatie pour obtenir le déplacement du M23 de ce site du patrimoine mondial de l’humanité depuis 1979.
Gorilla Ambassadors, une organisation dédiée à la préservation de l’environnement, a été créée en 2019 par un groupe de jeunes écologistes de l’organisation Congo Tourism Gate, pour contribuer à la conservation du Parc National des Virunga, inscrit sur la liste des sites en péril depuis 1994.
Elle s’active dans la sensibilisation et l’éducation des communautés et des jeunes sur l’importance de conserver et protéger la biodiversité, y compris le gorille de montagne et son habitat.