Une semaine après le terrible accident qui a fait 42 morts à Kaffrine au Centre-ouest du Sénégal, un nouvel accident tragique s’est produit ce lundi à Sakal, dans la région de Louga, dans le nord du Sénégal, faisant au moins 20 morts.
«Encore un autre accident mortel sur nos routes à l’entrée de Ngeun Sarr. Dix-neuf vies humaines perdues», a tweeté le président Macky Sall, avant que le gouvernement ne révise le bilan à la hausse pour le porter à 20 morts et 24 blessés, dont 19 graves.
Le 8 janvier, ce sont plus de 40 personnes qui avaient trouvé la mort dans le télescopage de deux bus dans le centre du pays. Le drame, imputé à l’éclatement d’un pneu, a suscité un flot de critiques contre les autorités pour leur incapacité à faire respecter les règles de conduite, mais aussi la réglementation sur l’état des véhicules.
Le gouvernement a annoncé dans la foulée de cet accident, l’un des plus meurtriers au Sénégal ces dernières années, une vingtaine de mesures, dont certaines sont décriées comme étant inapplicables par les professionnels du transport, les principaux concernés. L’accident du nord «met en évidence la nécessité de renforcer les mesures de sécurité routière», a tweeté le président Macky Sall.
Une partie des syndicats des transporteurs routiers a annoncé une grève illimitée à partir de mardi pour protester. Les accidents de la route tuent officiellement 700 personnes chaque année au Sénégal qui compte plus de 17 millions d’habitants.
Le Sénégal affichait en 2019 un taux de mortalité sur les routes de 24 pour 100.000 habitants, contre 27 pour 100.000 en Afrique subsaharienne, 6 pour 100.000 dans l’Union européenne et 2 pour 100.000 habitants en Suisse, selon la Banque mondiale.