Le gouverneur de la région du Centre-est du Burkina Faso, le Colonel Aboudou Karim, a annoncé la fermeture à compter du 23 janvier prochain, de neuf sites locaux d’exploitation artisanale de l’or.
Selon son arrêté, daté du 16 décembre mais publié mercredi, une vingtaine de villages, relevant de trois provinces de la région (Boulgou, Koulpélogo et Kouritenga), sont concernées par ces nouvelles mesures relatives à l’exploitation artisanale de l’or et qui été prises, d’après certains observateurs, en prévention contre la menace terroriste qui pèse sur plusieurs localités de la région.
Le Colonel Aboudou Karim a invité les services publics concernés à veiller sur l’application de la mesure qui restera en vigueur jusqu’à nouvel ordre.
Les activités d’exploitation artisanale d’or sont particulièrement convoitées par des groupes armés terroristes, ce qui rend la tâche plus difficile pour les autorités.
Les sites d’exploitation artisanale d’or, qui se sont multipliés au fil des années dans le pays, sont aussi souvent menacés de fermeture pour d’autres raisons.
Fin juillet 2022, le ministre burkinabè des Mines et des Carrières, Jean Alphonse Somé avait annoncé une mesure similaire, valable sur tout le territoire national, en raison de la saison hivernale. Chaque année, des éboulements meurtriers sont en effet enregistrés durant cette période.
D’après les chiffres de l’Agence nationale d’encadrement des exploitations minières artisanales et semi-mécanisées (ANEEMAS), le Burkina comptait plus de 800 sites en 2018, dont plus de 600 actifs qui emploient près de trois millions de personnes.
Le Burkina Faso est l’un des plus grands producteurs d’or en Afrique. Devenu son premier produit d’exportation, ce métal précieux soutient fortement l’économie nationale.