Des Burkinabè qui avaient trouvé refuge dans le village de N’Tillit, dans le cercle de Gao, au Mali, ont reçu un ultimatum de présumés jihadistes d’abandonner ces lieux, a annoncé mercredi le représentant HCR à Bamako, Mohamed Askia Touré.
Selon le représentant du HCR, plusieurs centaines de déplacés et réfugiés burkinabé se sont rendus dans la ville de Gao, suite aux menaces des membres de ces groupes armés non étatiques.
«Des centaines de déplacés internes et réfugiés burkinabés en provenance de N’Tillit sommés par les groupes terroristes de quitter leur localité se retrouvent en détresse à Gao», a expliqué ce mercredi, Touré dans un Tweet, précisant que ces déplacés ont bénéficié de «l’assistance d’urgence» de la part des acteurs humanitaires incluant le HCR.
Dans un rapport publié le janvier dernier, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a lancé une alerte sur les «vagues croissantes de déplacement vers les pays [voisins], d’où l’apparition de besoins urgents et l’aggravation des vulnérabilités sous-jacentes».
A la fin d’octobre 2022, quelques 943 réfugiés burkinabè étaient recensés au Bénin, 4.958 au Togo, 4.042 en Côte d’Ivoire, 2.000 au Ghana et 2.458 au Mali, indique le même rapport.
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 au nombre croissant des attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique qui ont déjà fait des milliers de morts et au moins deux millions de déplacés.