Le Sénégal entend soumettre un besoin de financement de 1600 milliards de Francs CFA (2 milliards 646 millions USD) pour sa nouvelle stratégie de souveraineté alimentaire, à l’occasion du deuxième Sommet Pour l’Alimentation en Afrique qui va se tenir du 25 au 26 janvier à Dakar, la capitale sénégalaise.
C’est ce qu’a laissé entendre le ministre sénégalais de l’Agriculteur, Aly Ngouille Ndiaye, lors d’une conférence de presse organisée lundi, en prélude au sommet, soulignant que ce montant représente le tiers du budget global consacré par son pays à la souveraineté alimentaire.
«Quand on définissait nos budgets de la stratégie alimentaire, nous visions un montant global, sur les cinq prochaines années, d’investissement et d’exploitation de 5000 milliards de frs CFA. Nous allons soumettre dans le cadre de ce sommet 1600 milliards de Frs CFA, à peu près le 1/3. Cela veut dire que même si nous réussissons à avoir 100%, ce que nous demandons au sommet, nous allons encore chercher les 67% avec d’autres partenaires», a déclaré ce responsable gouvernemental.
Le Sommet sur l’Alimentation en Afrique/Dakar 2, intitulé «Nourrir l’Afrique : souveraineté alimentaire et résilience» est co-organisé par le Sénégal et la Banque Africaine de Développement (BAD).
Les attentes sont nombreuses pour cette rencontre qui va réunir plus d’une vingtaine de chefs d’État et de gouvernements africains, des responsables de la BAD, de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), de la Banque Islamique de Développement (BID), et des experts dans différents domaines (agriculture, élevage, pêche, aquaculture…).
Il s’agira, entre autres, de «mobiliser et aligner les ressources gouvernementales, les partenaires de développement et le financement du secteur privé autour des pactes de livraison de produits alimentaires et agricoles pour atteindre la sécurité alimentaire à grande échelle dans chaque pays», selon un communiqué de la BAD.
Les représentants de la quarantaine de pays qui prennent part à ce grand rendez-vous seront ainsi appelés à défendre leur pacte national de stratégie alimentaire devant les partenaires financiers dans l’objectif de décrocher le financement nécessaire. «Chaque pays va poser son pacte national devant la BAD et les partenaires», a précisé le ministre Ndiaye.