Le géant italien Eni va investir 8 milliards de dollars dans le développement de sites gaziers offshore au large de la Libye, au terme d’un accord avec la Compagnie libyenne nationale de pétrole (NOC).
«Nous sommes parvenus à un accord avec la société Eni pour le développement du secteur pétrolier et gazier, visant deux champs offshore susceptibles de produire 850 millions de mètres cubes de gaz» par jour, a annoncé mercredi le patron de la NOC, Farhat Bengdara.
Cet accord «entre la NOC et ENI, sera signé samedi 28 janvier, lors d’une cérémonie officielle, pour l’investissement de 8 milliards de dollars pour le développement de ces deux champs», a-t-il précisé.
Près de 12 mois après l’assassinat de Mouammar Kadhafi, la Libye, qui dispose des réserves de pétrole les plus abondantes d’Afrique, reste déchirée entre factions rivales de l’est et de l’ouest, sur fond d’ingérences étrangères.
Sur la dernière décennie, la Libye a été régulièrement en proie à des affrontements violents entre factions rivales de l’Est et de l’Ouest, ce qui a affecté l’exploitation des gisements, le transport des hydrocarbures et les terminaux pétroliers, pris en tenaille entre les deux camps.
Au lendemain de sa nomination mi-juillet dernier à la tête de la NOC, Farhat Bengdara avait annoncé la levée d’un blocus sur six gisements et terminaux pétroliers majeurs, fermés depuis mi-avril par des groupes proches du camp de l’est. En décembre, la NOC avait appelé les entreprises étrangères actives dans le secteur des hydrocarbures à reprendre leurs opérations d’exploration et de production. La NOC avait alors expliqué avoir effectué une «évaluation» de la situation sécuritaire et constaté une «amélioration spectaculaire» sur certains sites où il était difficile d’opérer auparavant.
La Libye souhaite augmenter sa production pétrolière à 2 millions de barils/jour, soit un quasi doublement par rapport au niveau actuel de 1,2 million de b/j.