Le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement a divulgué sa nouvelle stratégie pour l’Afrique intitulée «Penser ensemble l’avenir pour l’Afrique», a informé mercredi le site www.deutschland.de.
La stratégie comprend six axes censés suivre le principe d’une politique plus sociale, plus écologique et plus féministe, avec les partenaires africains. Ils sont ainsi nommés : «Un développement économique durable, l’emploi et la prospérité», «Surmonter la faim et la pauvreté et créer une protection sociale, «La santé et la prévention des pandémies».
Les trois autres sont : «Une politique de développement féministe et l’égalité entre les sexes », «L’Etat de droit, la démocratie, les droits humains et une bonne gouvernance», et «La paix et la sécurité».
Concernant particulièrement le domaine de l’emploi, la ministre fédérale du Développement, Svenja Schulze, estime que «25 millions d’emplois supplémentaires sont nécessaires en Afrique, par an», tout en précisant que «ce sont les emplois qui font la différence entre d’une part l’absence de perspective, la frustration et l’instabilité et, d’autre part, le développement, l’innovation et la résolution des crises».
«Le ministère du Développement ne saurait créer ces emplois», reconnaît Schulze avant d’ajouter que le gouvernement fédéral peut toutefois «œuvrer ensemble avec l’Afrique à la création de bonnes bases et de bonnes conditions-cadres».
La ministre fait remarquer que «l’Afrique croît et change énormément. La façon dont elle évolue marquera le XXIe siècle de son empreinte, et, ainsi, l’avenir de l’Allemagne et de l’Europe. Nous parlons de la plus grande jeune génération de tous les temps en Afrique. Environ la moitié de la population africaine a moins de 20 ans». Pour Berlin, les perspectives offertes aux jeunes détermineront comment ils pourront exploiter leurs talents.
Au chapitre de la coopération avec le continent, Svenja Schulze souligne la nécessité d’y veiller. «Nous avons intérêt à prendre soin de notre voisinage avec l’Afrique. Dans le nouvel ordre mondial multipolaire, l’Allemagne et l’Europe doivent développer rapidement les compétences pour former des alliances, des réseaux et des partenariats solides, allant également au-delà des continents», indique-t-elle.
Et de conclure, «nous avons un besoin urgent de partenaires au-delà de l’Occident. Notre relation avec le continent africain détermine les relations qu’il aura avec nous demain».