Actuellement en visite au Maroc, la secrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des organisations internationales, Michele Sison a insisté sur la grande appréciation par les États Unis du rôle du Roi Mohammed VI en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique du nord et au Moyen-Orient, un hommage marqué par l’empreinte de la consolidation des relations traditionnelles maroco-américaines.
Tout en saluant les contributions du Maroc aux missions de maintien de la paix de l’ONU dans le monde, notamment la MONUSCO et la MINUSCA, la responsable américaine a aussi félicité le Royaume pour son engagement en faveur de la diplomatie multilatérale. Un engagement illustré par la présence au Maroc des bureaux de 21 agences de l’ONU.
La responsable américaine a également réitéré le soutien des Etats-Unis au plan marocain d’autonomie comme solution sérieuse, crédible et réaliste au différend autour du Sahara. Cette position de Washington, marquée par la constance, fait de l’ombre aux tergiversations de la France, Paris n’arrivant pas à s’affranchir de son arrogance d’ancienne puissance coloniale.
Amy PopeLa France s’était laissée doubler par Washington qui, en décembre 2020, a annoncé la proclamation présidentielle américaine reconnaissant la souveraineté pleine et entière du Maroc sur le Sahara. Pour lui donner toute la force et la solennité d’une position diplomatique majeure, les Etats-Unis ont distribué cette proclamation aux 193 Etats membres des Nations-Unies, en tant que document officiel du Conseil de sécurité et dans les six langues officielles de l’ONU.
Figée dans ses préjugés, la France a été surprise par ce nouveau coup de pouce donné au partenariat Maroc-américain, qui s’est renforcé davantage par la signature des Accords d’Abraham.
Paris dont la vue est embuée par la suffisance, n’a pas vu venir la stratégie du Royaume, qui s’est lancé dans la diversification de ses partenariats, notamment avec des alliés traditionnels comme les États Unis. Une nouvelle orientation qui va à contre-pied de l’exploitation de l’histoire pour faire perdurer artificiellement l’hégémonie et une rente géostratégique anachroniques.
Dans cette nouvelle dynamique transatlantique entre les Etats-Unis et le Maroc qui embrasse également la question migratoire, l’Administration Biden est consciente du rôle essentiel du Roi Mohammed VI, dont la stratégie nationale d’immigration et d’asile a été unanimement saluée.
Dans ce sens, la position du Roi du Maroc qui a été nommé par ses pairs africains en tant que leader de l’Union Africaine sur les questions migratoires, n’est certainement pas étrangère à la présentation, par Michele Sison, de la candidate au poste de directeur général de l’Organisation internationale pour les migrations, Amy Pope.