L’État du Sénégal a accordé à l’entreprise française SNCF l’exploitation et la maintenance du train rapide qui relie depuis un an Dakar et sa banlieue pour une durée de trois ans.
Le nouveau contrat signé le 17 janvier remplace celui de «pré-exploitation» dont bénéficiait la SNCF, à travers sa filiale Seter, depuis le lancement du train express régional en décembre 2021, a précisé mercredi le ministre sénégalais des Infrastructures, Mansour Faye.
Avec le nouveau contrat, «le Sénégal récupère toutes les recettes, paie à l’exploitant (la Seter) un forfait et des frais de gestion et d’autres frais. Le montant s’élève à moins de 30 milliards de FCFA (plus de 46 millions d’euros) par an», a déclaré le ministre.
Il a souligné que l’État n’était lié à la SNCF et sa filiale Seter que pour trois ans et que le TER et toutes ses infrastructures, rames, les voies, les gares, passerelles et systèmes d’informations, étaient sa propriété.
L’État sénégalais entre à hauteur de 34% dans le capital de la Seter, jusqu’alors détenue à 100% par la SNCF, a ajouté le ministre. La Seter a également annoncé la signature du contrat dans un communiqué.
Le TER, inauguré fin décembre 2021 après cinq ans de travaux couvre en une quarantaine de minutes un trajet de 36 km reliant le centre de Dakar à la ville nouvelle de Diamniadio. Il a transporté plus de 17 millions de voyageurs en un an, avec une ponctualité de 98%, selon la Seter.
Le projet a coûté 780 milliards de FCFA, financés sur fonds propres et grâce à des prêts contractés par l’Etat du Sénégal, «propriétaire de toute l’infrastructure», a affirmé Abdou Ndéné Sall, directeur général de la Senter, la société de patrimoine du TER détenue à 100% par l’Etat sénégalais.