La mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO), a condamné une «attaque lâche» survenue dimanche 5 février et ayant visé un de ses hélicoptères à Goma, à l’Est de la RDC, avec à l’affiche un mort et un blessé.
«Un hélicoptère de la MONUSCO qui a décollé de Beni ce dimanche en début d’après-midi à destination de Goma a essuyé des tirs ayant entrainé la mort d’un des membres d’équipage et gravement blessé un autre Casque bleu. L’appareil est néanmoins parvenu à atterrir à Goma», a fait savoir la mission onusienne qui a exprimé ses condoléances à la famille du soldat décédé.
Dans son communiqué la mission onusienne «condamne fermement cette attaque lâche contre un aéronef porteur de l’emblème des Nations Unies» et «rappelle que les attaques contre les Casques bleus peuvent constituer un crime de guerre».
Par ailleurs, la mission a assuré qu’elle «ne ménagera aucun effort en accord avec les autorités congolaises pour que les auteurs de cet acte odieux soient traduits en justice».
Cet incident, dont l’origine n’est pas encore élucidée, intervient dans un contexte où une rébellion, baptisée M23 et soutenue par le Rwanda, selon Kinshasa, est engagée dans des combats avec l’armée congolaise à l’Est de la RDC.
Cette attaque intervient aussi, quelques jours après celle ayant ciblé un avion militaire de l’armée congolaise. En effet, le 25 janvier dernier, le gouvernement congolais avait annoncé et condamné une attaque contre l’un de ses avions Sukhoi-25 par l’armée rwandaise, survenue dans la même ville de Goma.
Pour le moment, le groupe rebelle M23 refuse d’obtempérer à toutes les injonctions de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) qui a déployé une force régionale dans la partie orientale de la RDC pour tenter en vain, d’y rétablir la paix et la sécurité. Le groupe rebelle soutenu par le Rwanda a non seulement refusé d’obtempérer, mais il a aussi annexé de nouvelles localités à l’Est de la RDC.