Au moins douze personnes ont été tuées samedi dans une attaque djihadiste dans le nord du Burkina Faso, ont annoncé des sources locales.
«Samedi après-midi, des hommes armés ont attaqué Bani», une localité située à environ 40 km de Dori dans la région du Sahel et «on déplore douze morts selon le premier bilan», a révélé ce dimanche 5 février, une source locale et sécuritaire.
Un habitant a précisé que les hommes armés «ont ciblé le commissariat de police, la mairie et une école», ajoutant que «des concessions (habitations) et une mosquée ont été touchées par les tirs des assaillants avant la riposte de forces de défense et de sécurité» burkinabè.
La source sécuritaire a confirmé qu’il y avait «des cas de personnes portées disparues, mais on continue les recherches», précisant que «plusieurs individus armés ont également été neutralisés dans la riposte et la traque qui a suivi».
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, se trouve depuis 2015, dans la spirale de la violence djihadiste. Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu du coup d’Etat militaire du 30 septembre 2022 – le deuxième en huit mois -, s’est donné pour objectif «la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes».
Le capitaine Traoré a affirmé, vendredi dernier, qu’il n’y avait «pas de rupture des relations diplomatiques» avec la France et a démenti la présence des mercenaires russes de Wagner dans son pays, dans un entretien avec des journalistes burkinabés.
Ce même vendredi, son Premier ministre, Appolinaire Kyélem de Tambela, cité samedi dernier par ses services après une rencontre vendredi soir à Ouagadougou avec le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a estimé que «l’Union africaine (UA) est en déphasage avec les réalités des peuples».