Après une dizaine d’années de fermeture, le Kenya a l’intention de rouvrir très prochainement, ses frontières avec la Somalie, une décision qui intervient au lendemain d’un sommet régional sur la lutte contre le groupe extrémiste affilié à Al-Qaïda, tenu dans la capitale somalienne Mogadiscio.
Au cours de ce sommet, les chefs d’Etat de la Corne de l’Afrique (kenyan et djiboutien, ainsi que le Premier ministre éthiopien), ont insisté sur l’impératif de planifier conjointement une stratégie «opérationnelle décisive» contre le groupe rebelle somalien Al-Shebab.
C’est dans cette optique que des travaux de rénovation sont en cours au niveau du point de passage de Mandera en vue d’une réouverture prochaine de la frontière entre le Kenya et la Somalie, a annoncé le ministre kenyan de la Sécurité nationale, Kithure Kindiki, soulignant que cette décision intervient à la suite de consultations de haut niveau entre les deux pays.
Il a de même, indiqué avoir donné ses instructions aux autorités sécuritaires du comté de Mandera pour tenir des réunions avec les services concernés, tels que les douanes et l’Immigration dans un délai d’une semaine pour réactiver le point de passage.
Kindiki estime que cette décision contribuera aux efforts de lutte contre le commerce transfrontalier illicite, notamment la contrebande et le trafic des drogues et des armes à feu.
Le Kenya avait décidé de fermer ces frontières avec la Somalie en raison de la menace terroriste du groupe Al-Shebab. Face à l’évolution rapide des menaces sécuritaires au niveau mondial, le Kenya a décidé de réorienter sa politique antiterroriste, en intégrant des interventions préventives et socio-économiques.
Comté frontalier de la Somalie, Mandera a été dans le passé récent le théâtre de plusieurs attaques terroristes perpétrées par les combattants du groupe Al-Shebab, qui ont fait des dizaines de morts parmi les civils et les forces de sécurité.