La militante politique et journaliste franco-algérienne, Amira Bouraoui, arrêtée en Tunisie et en passe d’être expulsée vers l’Algérie, se trouve désormais «sous la protection des autorités françaises», a déclaré son avocat français, Me François Zimeray.
Arrivée en Tunisie vendredi, Amira Bouraoui avait été «interpellée alors qu’elle cherchait à embarquer avec son passeport français sur un vol pour la France», avait indiqué son avocat tunisien, Me Hashem Badra.
Médecin de formation, Bouraoui 46 ans, avait ensuite été placé en détention provisoire jusqu’à sa comparution devant une juge lundi, qui avait décidé sa remise en liberté, en ajournant son dossier au 23 février, a précisé son avocat. Malgré cela, elle avait été conduite à un poste de la police des frontières à Tunis en vue d’«être expulsée vers Alger» lundi soir, avait regretté Me Badra.
Son avocat français, Me François Zimeray s’est de son côté, «félicité de la mobilisation des autorités françaises» pour sa cliente qui faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire tunisien et risquait de devoir purger une peine de deux ans de prison en Algérie.
Le site du média algérien «Radio M» où elle animait depuis septembre une émission politique, avait également fait état de l’arrestation de Mme Bouraoui par la police des frontières en Tunisie, et de son «extradition» prévue lundi soir vers l’Algérie.
Amira Bouraoui avait été emprisonnée courant 2020 pour plusieurs chefs d’inculpation. Elle a été libérée en juillet de la même année. Elle était sous le coup d’une condamnation à deux ans de prison ferme pour «offense» à l’islam pour des propos tenus sur sa page Facebook.