Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dissout par la junte, a décidé lundi d’investir à nouveau la rue à travers «une manifestation citoyenne et pacifique le jeudi 16 février 2023 dans le Grand Conakry».
Le mouvement citoyen guinéen exige, à travers cette manifestation, la satisfaction de ses revendications, notamment «la libération sans condition» de son coordonnateur national, Oumar Sylla alias Foniké Mengué et de ses responsables des Opérations et des antennes, Ibrahima Diallo et Billo Bah, ainsi que celle de «tous les leaders politiques, d’opinion et militants pro-démocratie injustement arrêtés et incarcérés à la maison centrale et à l’intérieur du pays».
Le FNDC tient aussi à faire cesser ce qu’il considère comme des «harcèlement et poursuites fantaisistes contre les acteurs sociaux et politiques opposés à la conduite de la transition en cours», et demande également «la levée immédiate de l’interdiction de manifestations dans les rues et sur les places publiques sur toute l’étendue du territoire national».
Dans leurs revendications, le mouvement demande aussi «la mise en place d’un cadre de dialogue fécond» sous la présidence de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Depuis mai 2022, les autorités de transition en Guinée-Conakry ont interdit les manifestations sur la voie publique en dehors des périodes électorales et en août de la même année, elles ont dissout le FNDC. Les manifestations organisées sous le régime du CNRD ont fait huit morts par balles, selon les organisateurs.
La Guinée est dirigée par une junte qui a pris le pouvoir par la force le 5 septembre 2021. Les militaires conduits par le colonel Mamady Doumbouya ont promis, sous la pression de l’organisation des Etats ouest-africains (Cédéao), de limiter la période transitoire à deux ans, à partir de janvier 2023.