Le Parlement marocain a condamné ce mercredi, par la voix du président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, les positions du Parlement européen (PE) hostiles au Maroc et sa flagrante ingérence dans les affaires intérieures du Royaume en instrumentalisant la question des droits de l’homme.
Intervenant lors d’une conférence-débat et d’information organisée ce mercredi 08 février au siège du Parlement à Rabat, et consacrée aux accusations et allégations mensongères formulées à l’encontre du Maroc, par certaines parties au sein de l’hémicycle européen, Talbi Alami a souligné que «cette ingérence ne repose pas sur des principes ou des valeurs, mais elle est motivée par des intérêts conjoncturels et menée par des lobbies» malveillants qui ont fait du Maroc leur bouc émissaire pour détourner l’attention de leurs électeurs sur les vrais problèmes auxquels ils sont confrontés.
Cette ingérence, a-t-il ajouté, est «contraire à l’esprit du partenariat Maroc-UE, un partenariat portant sur des questions stratégiques pour l’avenir de la région et du monde, en matière de lutte contre le terrorisme, de gestion de la migration, de la lutte contre le réchauffement du climat ainsi que la consolidation de la paix».
Les intervenants à cette rencontre ont été unanimes à souligner que «le Maroc n’a pas de leçon à recevoir en matière des droits de l’homme», rappelant que le Royaume est doté d’institutions suffisantes et appropriées qui le placent en tête des pays les plus avancés dans ce domaine.
Pour sa part, le Président de la Commission Parlementaire Mixte (CPM) Maroc-Union Européenne, Lahcen Haddad a déclaré que le Maroc est ciblé par certains eurodéputés qui se servent de la tribune du PE pour l’attaquer de manière organisée à l’aide de gros moyens, notamment les médias qui leurs servent de plateforme pour propager leurs idées et leurs accusations et allégations mensongères.
Ce débat intervient suite à la recommandation unanime émise le 23 janvier 2023, par les députés des deux Chambres réunies en séance plénière, appelant à la réévaluation des relations avec le Parlement européen suite à l’instrumentalisation de la question des droits de l’homme à des fins inavouées de certaines parties qui tentent en vain de porter atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume en l’accusant à tort et sans aucune preuve tangible, de corruption et d’espionnage.
C’est ainsi que la Chambre des Représentants a annoncé ce mardi 7 février, la mise en place d’une commission thématique ad-hoc composée de représentants des deux Chambres du Parlement, avec pour mission de procéder à la réévaluation des relations du Maroc avec le Parlement Européen.